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10 septembre 2014

La joie. Remue-méninges du 11 juin 2014 - par Danielle

« Dans la joie et la bonne humeur », ainsi décidons-nous d’attaquer notre dernière séance, qui sera d’ailleurs abrégée par le joyeux et traditionnel « pot » de séparation !

Mais qu’est-ce que la joie ? Pour la définir, distinguons-la de notions proches. La joie n’est pas le bonheur. Joyeux et heureux, ce n’est pas la même chose. La joie n’est pas non plus le plaisir, ni le contentement. Ces distinctions sont un peu malaisées à préciser, il s’agit des domaines subtils de l’affectivité, de l’émotionnel, qui relèvent du vécu de chacun, et comment comparer les différents vécus ?

Elan vital. La joie est décrite comme un jaillissement spontané, plus ou moins durable. Cette émotion est ressentie comme positive,  déclenchée par des évènements extérieurs mais liée également à des dispositions personnelles, des tempéraments. La joie peut-être ressentie par contraste avec des évènements douloureux, après des guerres où l’on éprouve le besoin de chanter, un deuil ou un enterrement suivi de fous rires incontrôlables et paradoxaux. Elle est alors  un moyen d’échapper à un stress important, voire une revanche de l’instinct de vie.

 Facteurs culturels.  Certains peuples semblent plus « joyeux » que d’autres, même s’ils ont moins de raisons d’être heureux. Les brésiliens, les italiens, les africains…on chante, on danse, on rit davantage malgré les malheurs et les difficultés, est-ce lié au soleil ? à un tempérament national ? alors que dans nos contrées l’expression  de la joie peut paraitre suspecte, indécente. La retenue dans l’expression des émotions semble parfois un gage de sérieux, de maîtrise de soi, de bonne éducation. « Un marchand des quatre saisons semble plus joyeux qu’un chirurgien dans son cabinet ». Attention toutefois à ne pas céder aux stéréotypes !

Culturelle, l’expression de la joie l’est aussi  lorsque la société la codifie : « Joyeux anniversaire », « Joyeux Noël » ; les fêtes, les carnavals, les « pots de départs », certaines émissions de variétés ou clubs de vacances, des séries télé avec rires enregistrées : la joie, par ailleurs refoulée, apparaît parfois obligatoire, et les récalcitrants sont traités de « rabat-joie » !

« signes extérieurs »     

Faut-il confondre la joie et ses manifestations ? « la joie se voit, elle irradie », « on ne peut pas tricher ». « le visage de sœur Emmanuelle, ou celui de religieuses exprimant leur foi », « le rire d’un enfant est aussi vrai que les pleurs qui lui succèdent », le rire, le sourire, les yeux qui pétillent, le chant, la danse …le corps exprime spontanément les émotions.

Pourtant, à l’inverse des jeunes enfants, et c’est sans doute regrettable, on apprend aussi à masquer sa joie, pour différentes raisons. A l’inverse on peut aussi la feindre, comme un bon acteur de cinéma ou de théâtre, ou lors d’un fou rire suscité au cours  d’une thérapie par le yoga du rire. Le rire est contagieux dit-on, mais la joie l’est-elle ? Peut-être  aussi pensons-nous trop pour nous laisser aller à la joie que Spinoza définit pourtant comme le désir de vivre fondamental !

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