Une semaine de vacances - Christine Angot

Le choeur élogieux et presque unanime des critiques du livre de Christine Angot a surpris beaucoup de monde. Nicolas Demorand le considère comme un chef d'oeuvre. Depuis, d'autres critiques ont dénoncé l'indigence de la pensée et la volonté de provocation. Le vocabulaire utilisé par ceux qui encensent le livre (fascination, stupeur, les mots qui manquent) évoquent plutôt une pétrification de la pensée qu'une véritable réflexion critique.

Ce livre comporte des scènes sexuelles extrèmement réalistes (description détaillée de fellation, de sodomie) qui ne seraient ni plus ni moins ennuyeuses que les ouvrages érotiques. Christine Angot nous dit que personne (avant elle), n'avait jamais mesuré la diension sexuelle de l'inceste, d'ou le langage qui selon n'est ni cru, ni pornographique. Ce qui crée un choc, c'est surtout que ces scènes sexuelles longuement décrites se rapportent à une relation incestueuse, à la domination d'un père pervers sur sa fille adlescente, condamnée à un silence total et à la solitude. Elle est niée en tant que personne, niée en tant que fille par ce père qui la manipule affectivement, tantôt il la trouve géniale, tantôt il la compare à une ordure.

Disons le cet ouvrage comporte des passages choquants et ne peut pas, me semble il être mis entre toutes les mains. Fallait il choquer à ce point pour parler de l'inceste et du sexe? Personnellement, ce livre m'a plus ennuyée que choquée et peu convaincue.

Michelle H.