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17 juin 2016

La vie - Samedi Méninges du 2 avril 2016 - par Danielle

Quel sujet ! « Pourquoi vit-on ? quand commence la vie ? comment puis-je dire si la vie est belle, quel point de comparaison ? si on parle de la vie comment ne pas parler aussi de la mort ? »  Le deuil avait d’ailleurs été le premier sujet proposé pour cette séance.

« Le temps d’apprendre à vivre il est déjà trop tard ». Aragon. La vie est courte, plus l’âge avance plus on en est conscient. Avec parfois le sentiment d’avoir perdu trop de temps, de n’avoir pas su vivre. Car vivre, cela s’apprend ! pourtant la vie est une chance, un bonheur que l’on doit apprécier chaque matin.

De quoi parle-t-on ? « De la naissance à la mort ». Mais avant la naissance ? et après la mort ? on passe de proche en proche du vécu humain au biologique. La vie humaine intra-utérine, depuis la conception. L’animal. La plante. Bref le vivant, depuis les premières bactéries : nous ne sommes qu’un maillon de la chaîne. Comment la vie est apparue à partir du minéral. Pourquoi la vie, et pourquoi « ma vie » ?

Un pur hasard ? « Je suis né au hasard d’un remariage après la guerre. Je ne devrais pas être là. Un coup de poker ! » chaque vie individuelle semble en effet bien aléatoire. L’apparition même de la vie sur terre aurait pu ne pas avoir lieu. La nature est régie par le hasard et la nécessité, affirment par exemple les scientifiques et les partisans de la théorie de l’évolution. Les mêmes scientifiques admettent pourtant que le hasard n’est que le nom donné à notre ignorance. Mais si tout est déterminé d’avance, qu’advient-il de notre liberté ?

Ou alors une prédestination, comme le dessein intelligent des créationnistes pour qui tout a été prévu par une intelligence supérieure, Dieu par exemple. La vie a sa place dans la nature ; l’homme a sa place, prédominante, dans la nature. Tout a été voulu par Dieu. Là encore, que devient la liberté ?

Problèmes d’éthique. Les sociétés humaines se donnent des lois pour encadrer la vie humaine : respect de la vie humaine, voire animale. Les polémiques sur le droit à l’avortement, l’euthanasie ouvrent des débats contradictoires sur la valeur et la définition de la vie humaine, les solutions sont variables selon les époques et les sensibilités, débats passionnés et jamais définitivement tranchés.

La vie est belle ?

Des étapes à franchir, et à chaque fois une loterie.  D’abord celle de survivre, dès la petite enfance, à la mortalité infantile, aux famines, aux guerres, aux infanticides. C’était vrai il n’y a pas si longtemps chez nous, et cela reste vrai sur une grande partie du globe. Ce qu’on appelle l’espérance de vie.

Puis la possibilité ou non d’échapper à son milieu d’origine. Le fils reprenait l’activité paternelle ; la fille passait de la tutelle du père à celle de la belle famille dans des mariages souvent arrangés, avant de mettre au monde tous les enfants que Dieu voulait bien lui envoyer. La vie comme destin.

Les sociétés modernes, par l’éducation, offrent une plus grande marge de choix dans l’orientation de la vie. Encore faut-il naitre au bon endroit !

Entre déterminations et libre arbitre, restons optimistes.

Certaines choses dépendent de nous, d’autres non. Mais notre façon de percevoir ce qui nous arrive peut aider à l’accepter, le supporter, ou le changer.

Le caractère plus ou moins fort nous conduit à triompher de l’adversité, ou à nous effondrer. Le poids inconscient de l’enfance, de l’amour qu’on y a reçu, de l’éducation, aide ou non à la résilience et à la capacité de tenir debout. Trop se lamenter sur un passé douloureux est un obstacle à la prise en main de son destin.

La vie et le temps nous conduisent souvent à réviser nos utopies et à voir le verre à moitié plein plutôt que le verre à moitié vide. La vie réserve tant de surprises, de rencontres et de choix qu’au bout du chemin je ne peux parfois pas choisir entre « j’ai réussi ma vie » et « j’ai raté ma vie »

Et retour à la question initiale : « Comment décider si la vie est belle et si elle vaut la peine d’être vécue ? »

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